Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Ma question à Madame Catherine Colonna lors des Questions au Gouvernement


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Le 16 mai 2023

 

Mireille Clapot:

 

Madame la Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères,

Vendredi dernier, nous avons appris la libération de deux Français détenus en Iran depuis plusieurs mois ; Benjamin Brière et Bernard Phelan. La grève de la faim pour dénoncer leur détention arbitraire a hélas lourdement impacté leur santé. Souhaitons-leur de se remettre ces terribles épreuves.

Alors merci aux agents du centre de crise et de soutien du ministère, merci aux diplomates français et merci à vous Madame la Ministre pour avoir permis ce dénouement. La libération et la libération consulaire des détenus français doivent être une priorité comme l’avait rappelée notre assemblée dans sa résolution en soutien au mouvement pour la liberté du peuple iranien en novembre.

Malheureusement, quatre autres de nos concitoyens sont toujours détenus en Iran, là aussi dans des conditions intolérables. L’Iran utilise nos concitoyens comme des otages d’Etat, les accusant arbitrairement d’espionnage, mettant même en scène des aveux forcés de leur part. L’Iran se joue de l’Etat de droit ; même après leur acquittement, certains sont maintenus en détention ou assignés à résidence comme Fariba Abdelkah.

Soyons lucides : ces agissements constituent très probablement des mesures de rétorsion à l’encontre de ceux qui soutiennent le peuple iranien et qui, comme la France, ont soutenu le mouvement « Femme Vie Liberté » ou dénoncé sa terrible répression par les autorités iraniennes. Cette réponse de l’Iran par la diplomatie des otages doit cesser. C’est l’honneur de notre diplomatie, d’autant plus de notre diplomatie féministe, de dénoncer inlassablement les violations des droits humains et des textes que la République islamique d’Iran a elle-même signé.

Madame la Ministre, quelles sont les actions que mène le Ministère pour la libération et la protection de nos concitoyens toujours retenus en Iran ? Comment empêcher l’Iran de continuer ainsi cette insupportable diplomatie des otages ?

 

Catherine Colonna, Ministre de l'Europe et des Affaires Etrangères:

 

 

 

Merci Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les Députés, Madame la Députée Clapot,

Merci de votre question qui nous permet d’évoquer deux libérations ; deux bonnes nouvelles donc. Nous avons eu en effet la joie de pouvoir accueillir vendredi dernier Benjamin Brière et Bernard Phelan. De retour en France après avoir été détenus sans raison en Iran, le premier depuis 3 ans, le second pendant 8 mois. Ils ont pu retrouver leur famille et nous sommes tous très heureux avec elles. Mesdames et Messieurs les Députés, tout le gouvernement se réjouit de leur libération et je suis sûr que vous vous en réjouissez également.

Madame la Députée, nous n’avions eu de cesse de plaider auprès des autorités iraniennes pour la libération de Bernard Phelan et de Benjamin Brière sur des bases humanitaires. L’un et l’autre étant malades et affaiblis au point qu’ils soient encore aujourd’hui hospitalisés tous les deux. Je remercie tous ceux qui ont œuvré à ce résultat. Je vous remercie d’avoir cité un certain nombre d’entre eux, dont des agents de mon ministère, et je dois souligner de surcroit la très bonne coordination entre les différentes administrations françaises qui ont eu à œuvrer pour ce beau résultat. Mais après ces libérations et après celle de Fariba Abdelkah que je vous remercie d’avoir évoqué, il nous reste encore à obtenir la libération de quatre de nos compatriotes. Nous ne relâcherons en rien nos efforts et nous exigeons leur libération immédiate et sans condition. Je tiens enfin à rappeler que, pour ce qui concerne les seuls pays de l’Union Européenne, il reste 35 personnes retenues. Ressortissants d’une douzaine d’Etats membres, Etats avec lesquels nous sommes solidaires et qui sont confrontés, comme nous le sommes, à une politique inacceptable et que nous dénonçons.


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