Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Rencontre prometteuse avec les jeunes ambassadeurs de ONE : lutte contre l’extrême pauvreté et développement du continent africain à l’ordre du jour


J’ai reçu une délégation de jeunes ambassadeurs de ONE, ONG novatrice luttant contre l’extrême pauvreté et les grandes épidémies en Afrique. Anaïs Magliocco, qui a vécu 8 ans en Afrique, et ses camarades, Arnaud, Manon, Yacine et Mathias, ont soulevé plusieurs points importants : l’insécurité alimentaire de l’Afrique, qui dépend du blé russe et ukrainien, le taux de vaccination qui reste relativement faible sur le continent malgré des progrès salués par les Nations-Unies cet été, l’extrême pauvreté, enfin, qui a augmenté de manière « stupéfiante » dans le monde selon le PNUD, sous l’effet de la flambée des prix de l’énergie.
Je suis très sensible à ces sujets, une sensibilité que les travaux que j’ai menés pour les droits humains et l’égalité Femme-Homme ont aiguisée au cours de mon premier mandat. J’ai donc pu parler avec la délégation des outils à mettre en oeuvre pour avancer sur ces combats. Ainsi, une augmentation des recettes de la taxe sur les transactions financières (TTF), en modifiant le taux de 0.3% à 0.5%, comme c’est le cas au Royaume-Uni sans que cela ne porte atteinte à la compétitivité des entreprises, pour allouer plus de ressources à l’aide publique au développement (APD), est une proposition à explorer, dix ans après la mise en place de ce projet qui s’inspire de la taxe Tobin. De même, serait intéressante une augmentation de la contribution de la France à l’aide publique au développement, de 0.53% du revenu national brut (RNB) comme c’est le cas aujourd’hui, à l’objectif de 0.7% du RNB, conformément à la résolution 2626 du 24 octobre 1970 des Nations-Unies. Il m’a paru important d’ajouter ici que le taux d’allocation à l’APD n’était pas l’unique point focal, d’une part au regard de la croissance incertaine des pays développés qui fait fluctuer l’APD, d’autre part du fait de la pluralité des destinations sectorielles et géographiques de l’APD, qui relève de choix politiques et économiques, et dont l’impact est différent. À titre d’exemple, le lien de cause à effet entre des investissements d’ADP au sein des pays les moins avancés (PMA) et la diminution des migrations économiques ne se vérifie pas toujours. Tout dépend des opportunités durables que l’on réussit à créer sur le terrain, un point sur lequel je me suis pleinement retrouvé avec les jeunes ambassadeurs de ONE.
Il m’importe enfin de préciser deux idées phares de la rencontre : l’aide aux pays africains dans leurs développements se justifie aussi parce qu’ils ne bénéficient pas des conditions historiques qui ont permis aux pays occidentaux de s’endetter et de s’enrichir ; les peuples des pays africains, qui seront parmi les premières victimes directes du réchauffement climatique, doivent pouvoir être représentés au sein des instances de décisions internationales, comme cela pourrait être le cas de l’Union Africaine au sein du G20.

 


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