Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Commission des affaires étrangères : dénonciation des faits et conséquences du coup d’État militaire du 1er février 2021 en Birmanie


Lors de la Commission des affaires étrangères du mercredi 10 novembre 2021, nous avons discuté de la proposition de résolution portant sur la dénonciation des faits et conséquences du coup d’État militaire du 1er février 2021 en Birmanie.

 

Retrouvez mon intervention (vidéo) ci-dessous : 

 

Cette crise est un véritable retour en arrière pour les Birmans. Le message envoyé par le chaos dans ce pays ne sert pas nos intérêts, c’est un mauvais message pour la région, pour ce pays et pour nos valeurs.

Le 8 novembre 2020, il y a un an, lors des élections générales organisées dans le pays, la population birmane votait massivement et sans ambiguïté pour la démocratie. Ces élections marquaient une étape importante dans la transition démocratique du pays puisqu’elles se déroulaient de façon transparente comme l’ont rapporté nombre d’observateurs nationaux et internationaux indépendants. Hélas, le coup d'État militaire du 1er février 2021 a renversé par la force le gouvernement civil, démocratiquement élu, entraînant de très graves conséquences dans les domaines humanitaire, social, économique et des droits humains. 

Certes la communauté internationale n’a pas tardé à réagir et parmi elle l’UE dans laquelle la France a pesé de tout son poids.

En mars, avril, et juin, trois séries de sanctions européennes ont ainsi été actées, ciblant 43 personnes responsables du coup d’État (dont le commandant en chef des forces de sécurité). Sanctions qui ont aussi visé les deux principaux conglomérats militaires et leurs trente-quatre filiales. Ces sanctions comprennent un gel des avoirs et une interdiction de mettre des fonds à la disposition des personnes et entités. Mais, compte tenu du fait que les avoirs sont assez peu dans l’Union Européenne, quelle efficacité ? Les mesures restrictives préexistantes de l'UE restent également en place, comme l’embargo sur les armes et les équipements.

La France a par ailleurs stoppé, comme l’UE, tout soutien financier aux programmes gouvernementaux afin que l’aide française au développement (AFD) ne soit pas détournée au profit de la junte au pouvoir. Mais elle a d’un autre coté augmenté l’aide à la population civile et aux organisations de soutien humanitaire. 

Il y a urgence pour les civils et ce sera le sujet de ma question. En effet, neuf mois après le coup d'État militaire, les inquiétudes persistent en matière de droits humains.

Les manifestations en faveur de la démocratie dans l’ensemble du pays se sont heurtées à une répression meurtrière des forces de sécurité. D’après l’Association d’aide aux prisonniers politiques de Birmanie (AAPPB), plus d’un millier de personnes a été tuée, dont 75 enfants. Plus de 6000 manifestants, journalistes et autres personnes ont été arrêtés. Des détenus ont été torturés et violés.

La situation sanitaire s’est par ailleurs aggravée : les cas covid sont en très forte hausse alors que le pays manque de tout – tests Covid, vaccins ou encore oxygène – et que de nombreux soignants, en première ligne des manifestations contre le régime, ont été arrêtés ou sont en fuite.

Ma question porte sur votre proposition et la façon dont elle facilite ou non l’action humanitaire. Est-ce que la mise en place d’un corridor humanitaire pour garantir que l’aide apportée ne tombe pas aux mains de la junte est réalisable ? Est-ce qu’elle est facilitée par la reconnaissance que vous proposez du CRPH et l’absence de reconnaissance du gouvernement national ? 

Enfin, la réponse ne serait-elle pas régionale ? Le sommet des dirigeants de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui s’est tenu fin octobre, a-t-il pris des engagements prometteurs ? Quelle réponse régionale peut être apportée ?

 

Lien de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=D3FyC9vv27E


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