Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Mon intervention à l'APCE sur la fracture numérique


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Le 23 juin 2023

Intervention sur le vote de la résolution: Réduire la fracture numérique: promouvoir l’égalité d’accès aux technologies numériques

 

Mireille CLAPOT :

 

Merci, Madame la Présidente.

Madame la rapporteure, Chers collègues,

 

Xsenia a 20 ans et elle a besoin d’une aide au logement pour ses études. Elle n’a pas les moyens de s’acheter un ordinateur ; or, la démarche est numérique.

 

Mohamed et Marie ont 30 ans, ils doivent inscrire leur premier enfant à l’école maternelle la rentrée prochaine ; or, la démarche est numérique.

 

Marinette a 80 ans, elle habite en milieu rural, ses petits-enfants viennent moins la voir depuis la covid-19 ; ils veulent lui envoyer des photos de leurs vacances, de façon digitale bien sûr.

 

Luis a 40 ans et doit déclarer ses revenus pour payer ses impôts en temps et en heure ; en ligne, évidemment.

 

Maxime cumule plusieurs handicaps, l’accès aux sites de services publics et d’achat en ligne est très compliqué pour lui.

 

Riad doit effectuer sa demande de titre de séjour, sinon il risque l’expulsion de son pays de résidence.

 

Francesca a 64 ans, elle doit immatriculer sa nouvelle voiture sous peine de perdre son travail et on lui dit : « Connectez-vous au site. »

 

Quel que soit leur âge, nos concitoyens de toute l’Europe ont besoin du numérique pour effectuer leurs démarches, et cet accès aux services numérisés ne peut pas être que leur affaire privée. C’est bien en priorité à l’État, mais aussi aux collectivités territoriales et, au final, à un ensemble de politiques publiques, que nous devons collectivement demander une politique et des mesures. Les infrastructures et les réseaux doivent être développés, la formation au numérique à tout âge doit être une priorité, les services publics doivent viser avant tout l’accessibilité. Si on n’a pas le matériel adéquat, on doit pouvoir se rendre dans un lieu qui en dispose et qui offre aussi un service via des vrais humains – et qui met en garde contre le vol de données et la désinformation.

Mais aussi, ce sujet est un sujet de protection de l’environnement. Ne subissons plus le renouvellement trop rapide des appareils, outils et technologies. Promouvons la réutilisation et le reconditionnement des terminaux, à condition bien sûr qu’ils soient dignes de confiance et avec un prix abordable. La filière du reconditionnement peut et doit être soutenue par l’État, en termes de régulation, de collecte, de soutien à la formation, de soutien aux acteurs, de labellisation, pour donner confiance.

J'en profite d'ailleurs pour vous inviter à vider vos cartons et vos tiroirs et à contribuer à cette collecte en remettant vos appareils usagés.

C’est ainsi que Xsenia, Mohamed, Marie, Marinette, Luis, Maxime et Riad pourront accéder aux mêmes services, quel que soit leur lieu de résidence, leur âge, leur handicap et leur genre.

Alors, Madame la rapporteure, chère Madame ESTRELA, bravo pour ce travail et allons plus loin ensemble.


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