Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Tribune : Présidentielle au Brésil : Bolsonaro et le « risque d’un retour à l’ordre autoritaire en Amérique latine »


Dans un manifeste pour la défense de la démocratie au Brésil adressé au « Monde », je me joins à un collectif d’intellectuels, de politiques et universitaires européens, parmi lesquels Martine Aubry, Didier Fassin ou Thomas Piketty, dans lequel nous appelons les Brésiliens à s’opposer à son élection à la tête de l’Etat lors du second tour de la présidentielle, le 28 octobre.

Tribune. Porté par plus de deux cents universitaires, responsables politiques et citoyens d’Europe et du Canada, ce manifeste s’inscrit dans un mouvement mondial de soutien à la démocratie face à la violence déchaînée par la candidature de Jair Bolsonaro au Brésil. Il est ouvert aux démocrates de toutes les sensibilités politiques. Face au risque imminent d’un retour à l’ordre autoritaire en Amérique latine, la solidarité internationale est impérative.

Nous, citoyens, intellectuels, militants, personnalités politiques vivant, travaillant et étudiant en Europe et au Canada, exprimons notre vive inquiétude face à la menace imminente de l’élection de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil le 28 octobre 2018.

Le souvenir de la dictature militaire

La victoire de l’extrême droite radicale au Brésil risque de renforcer le mouvement international qui a porté au pouvoir des politiciens réactionnaires et antidémocratiques dans de nombreux pays ces dernières années.

Bolsonaro défend ouvertement le souvenir de la dictature militaire qui a imposé sa loi au Brésil entre 1964 et 1985, ses pratiques de torture et ses tortionnaires. Il méprise le combat pour les droits humains. Il exprime une hostilité agressive envers les femmes, les Afro-descendants, les membres de la communauté LGBT +, les peuples autochtones et les pauvres. Son programme vise à détruire les avancées politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles des quatre dernières décennies, ainsi que l’action menée par les mouvements sociaux et le camp progressiste pour consolider et étendre la démocratie au Brésil.

L’élection de Bolsonaro menace les fragiles institutions démocratiques pour la construction desquelles les Brésilien·ne·s ont pris tant de risques. Son arrivée au pouvoir serait aussi un frein majeur à toute politique internationale ambitieuse en matière de défense de l’environnement et de préservation de la paix.

Premiers signataires : Martine Aubry, maire de Lille, ancienne ministre (PS) ; Luc Boltanski, sociologue, directeur d’études, EHESS ; Peter Burke, historien, professeur émérite à l’université de Cambridge ; Roger Chartier, historien, directeur d’études EHESS/Collège de France ; Mireille Clapot, députée de la Drôme, vice-présidente de la commission des affaires étrangères (LRM) ; Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne (PCF) ; Didier Fassin, professeur de sciences sociales, Institute for advanced study, Princeton ; Carlo Ginzburg, professeur émérite à UCLA et à l’Ecole normale supérieure de Pise ; Eva Joly, députée européenne (groupe Verts-ALE) ; Pierre Louault, sénateur d’Indre-et-Loire (UDI) ; Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, ex-ministre président de la Wallonie, ex-président du Parti socialiste belge ; Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS.


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